Alors que depuis quelques jours les exactions de la milice pro rwandaise M23, redoublent d'intensité dans les territoires de l'Est de la RDC; La confusion est palpable au sein d'un gouvernement Congolais qui ne sait plus quoi inventer pour justifier son incapacité face à l'horreur que vit la population. 

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Accusant les réseaux sociaux de manipuler et désinformer l'opinion, le gouvernement se borne à peindre un tableau de la situation qui ne correspond en rien à la tragique réalité vécue sur le terrain par la population. 

Après avoir publiquement soutenu Paul Kagamé tout au long de son premier mandat, le président Felix Tshisekedi n'a embrassé la rhétorique anti rwandaise qu'à la veille des élections de décembre 2023, pour flatter une opinion congolaise de plus en plus conscientisée et informée sur le rôle néfaste joué par le dictateur rwandais dans la région des Grands Lacs. Adoptant une posture martiale de façade et promettant à son électorat de déclarer la guerre au Rwanda " à la moindre escarmouche", le président congolais se retrouve désormais pris au piège sa propre duplicité. Urgé par une population qu'il pensait manipuler de mettre fin à une guerre dont il semble s'être fait complice. 

 

Les congolais ont mis 30 ans à parvenir à s'unir pour dénoncer d'une même voix leurs agresseurs. Les divisions internes ayant trop souvent rendues leurs revendications inaudibles. En mettront-ils 30 de plus à trouver des stratégies concrètes et efficaces pour mettre fin à la guerre ? Les sempiternels schémas "dialogues, tables rondes et transitions factices" ont fait leur temps. De nouvelles stratégies doivent émerger. N'est-il pas temps pour les congolais d'unir leurs voix à celles des rwandais qui au péril de leurs vies, osent dénoncer l'ignominie du Regime de Kagame? N'est-il pas temps pour les congolais vivant en Occident, de s'organiser pour peser de tout leur poids dans les décisions de politiques étrangeres de ces Etats. Car c'est bien depuis Londres, Paris ou Washington que sont décidées les guerres de prédations des ressources africaines. Des conflits qui ravagent et déstabilisent l'Afrique et le Moyen-Orient, engendrant des flux migratoires qui sont ensuite cyniquement instrumentalisés par les Etats occidentaux pour monter leurs populations contre les immigrés africains. 

 

Les congolais n'en peuvent plus de mourir et crient leur rage. Mais de qui veulent-ils être entendus? Ceux qui depuis 1994, arment, financent et soutiennent politiquement Le régime de Kagamé, ne feront pas pour les congolais, ce qu'ils refusent de faire pour la Palestine. 

C'est au peuple congolais de débusquer et sanctionner les complicités internes qui livrent le pays aux convoitises étrangères. Alors peut-être commencera-t-on à entrevoir une lueur d'espoir dans ce gigantesque bourbier humanitaire qu'est devenue la Région des Grands Lacs.

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DKM

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06 Février 2024